L’Attaque des fourgons blindés

« Qui est le personnage principal de ce film ? ». La question posée en bonus par Melvin Zed résume le malentendu autour de L’Attaque des fourgons blindés. En 1978, cette excellente production australienne a été vendue sur une phrase d’accroche incongrue : « Les plus chanceux n’y perdront que leurs orteils » ! Ceci fait référence à une fameuse scène de torture de L’Attaque des fourgons blindés, où … Continuer de lire L’Attaque des fourgons blindés

Second Life

Un seul bonus, mais de taille, accompagne l’édition blu-ray concoctée par Badlands : un livret doublé d’une intervention de Bastian Meiresonne qui retrace l’histoire des femmes cinéastes en Corée du sud. L’intervenant déteste cette catégorisation qu’il considère aussi nocive que l’invisibilisation, ici relatée, des réalisatrices. Comme il l’exprimait durant la dernière édition du FEFFS, Bastian ne comprend pas le besoin des jeunes générations d’avoir une … Continuer de lire Second Life

L’angoisse : la voir, la dire et la représenter

À l’occasion d’une séance spéciale de Take shelter au Caméo de Nancy, on s’assure de nouvelles choses encore nourries par ce film. On n’a pas oublié, depuis sa sortie en 2012, que la tempête est intérieure pour Curtis LaForche (Michael Shannon) et que Take Shelter est avant tout un film sur cette intimité. Trois occurrences s’affinent avec ce nouveau visionnage :voir, dire et représenter cette tempête … Continuer de lire L’angoisse : la voir, la dire et la représenter

Los Angeles Plays Itself

« Il n’est pas étonnant que les philosophes français aiment tant Los Angeles. Elle a été si abondamment filmée, photographiée et stéréotypée que la relation entre l’image et la réalité semble aussi compliquée que l’un de ces bretzels à onze dimensions auxquels croient les théoriciens des cordes. » La citation est de Mike Davis, auteur de City of Quartz [1990]. Mais elle résume assez bien Los Angeles … Continuer de lire Los Angeles Plays Itself

Pique-Nique à Hanging Rock

« What we see, and what we seem, are but a dream. A dream within a dream. / Ce que nous voyons, et ce que nous semblons, n’est qu’un rêve. Un rêve dans un rêve. » Deuxième long-métrage de Peter Weir après Les voitures qui ont mangé Paris [1974], Pique-nique à Hanging Rock [1975] s’ouvre par ces mots, posés d’une voix à moitié évanouie sur des images qui … Continuer de lire Pique-Nique à Hanging Rock

Manhunt

Un matin, les créatifs de Rockstar ont fait ce constat accablant : leurs GTA, c’est super, mais c’est encore trop tendre. Casser du flic, cogner des putes, braquer, rigoler, d’accord, mais tout ça se passe au soleil, en toute liberté. Maintenant qu’ils ont mis le doigt sur ce que redoute le citoyen moyen (dans la vraie vie) et tout ce qu’il fantasme (à l’écran), il … Continuer de lire Manhunt

Ferrari

À la fin de Public Enemies [2009], Michael Mann filmait la mort droit dans les yeux, en l’occurrence ceux de Johnny Depp/John Dillinger écroulé sur un trottoir, le corps criblé de balles, le regard s’éteignant face caméra. Drôle de scène macabre pour la naissance d’une légende. Au début de Ferrari, Adam Driver/Enzo Ferrari échappe de peu au même sort : une autre balle, celle-ci tirée par … Continuer de lire Ferrari

Freeze Me

En voilà un qui aurait pu faire partie de notre classement 10 pays, 10 films chocs. Rape and revenge assumé, Freeze Me n’appartient pourtant pas au tout venant de ce sous-genre narrant le calvaire d’une femme violée puis sa revanche sur ses bourreaux. Freeze Me débute par une magnifique scène d’introduction sous la neige où l’héroïne, Chihiro, marche seule. Quelques secondes rapidement interrompues par un … Continuer de lire Freeze Me

Tomoe

Les années 2010 puis 2020 sont une drôle de période, tant les cinéphiles trentenaires y cherchent à tout prix un héritier à leurs héros de jeunesse. Ainsi, il ne se passe plus une année sans qu’on clame avoir trouvé « le nouveau Miyazaki », « le digne héritier de Spielberg » ou encore « la relève de Martin Scorsese », quand bien même lesdits cinéastes … Continuer de lire Tomoe

Mosquito

Faute d’une large diffusion en France, on n’a pas souvent l’occasion de tresser des couronnes au cinéma portugais. Sorti chez nous en 2020, pile le jour de la réouverture des salles après une célèbre pandémie, le deuxième long-métrage de João Nuno Pinto n’a, dans ce contexte, trouvé que peu d’écho en dehors du monde lusophone. Frilosité des exploitants de salles ? Désintérêt des passeurs ? Méconnaissance … Continuer de lire Mosquito