Le dernier Indiana Jones ayant laissé un mauvais souvenir à à peu près tout le monde, on ne donne pas cher, avec presque quinze ans de plus au compteur, pour que la saga retrouve le charme de la trilogie originelle.

L’annonce de James Mangold au poste de réalisateur avait déjà de quoi rassurer. Bien que Indy porte pour toujours le sceau de Steven Spielberg, ce dernier nous a, après tout, déjà vengés du quatrième opus avec Les Aventures de Tintin : le secret de licorne, 30 ans après avoir acquis les droits auprès de Hergé.

L’épilogue de Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal, en 2008, montrait Harrison Ford récupérer son chapeau à terre, pas encore prêt à le céder au jeunot Shia LaBeouf. Voir Spielberg lui-même céder son trône au profit de James Mangold, qui a livré un superbe road movie crépusculaire avec Logan, est déjà bon signe.

L’arrivée de Mads Mikkelsen pourrait confirmer ce changement de cap. Pour rappel, l’acteur Danois prit part au casting d’une autre franchise dont le dernier opus avait laissé les fans sur leur faim, James Bond. Suite à Meurs un autre jour en 2002, Casino Royale tenta coûte que coûte de faire entrer 007 dans le XXIè siècle.

Mémorable dans le rôle du Chiffre, nouveau méchant faisant face à l’agent secret de sa majesté, Mads Mikkelsen y apportait une gravité bienvenue. Depuis habitué des franchises à succès, on l’a revu dans Star Wars et le MCU, deux mondes qui battent pavillon Disney – tout comme, désormais, l’ami Indy.

On ignore pour l’heure le rôle de tenu par Mikkelsen mais pour peu que James Mangold ait les coudées franches, sa collaboration avec la star du récent Drunk pourrait donnait l’occasion au Danois de livrer un de ces seconds rôles savoureux dont fourmillait jadis la saga Indiana Jones. Ou, encore mieux, incarner un antagoniste aussi solide que l’était Le Chiffre.

Guillaume Banniard